C’est un feuilleton sans fin, celui des migrants de Rennes, qui depuis des mois cherchent à se loger. Après le TNB, un gymnase et la fac de Rennes 2, depuis deux semaines, plus de 110 migrants, d’une quinzaine de nationalités différentes, occupent un immeuble du quartier du Blosne.
Après l'occupation du TNB, d'un gymnase et de l'université de Rennes 2, le collectif, qui s'est regroupé le 14 octobre dernier aurait enfin trouvé une solution pour loger les migrants de Rennes. Depuis le 17 octobre, plus de 110 migrants, appartenant à une quinzaine de nationalités différentes, sont logés dans un immeuble du quartier du Blosne. Le squatt pourrait se devenir une solution pérenne, car une convention doit être signée avec le propriétaire Archipel Habitat.
L'hébergement des migrants, de la responsabilité de l'État
Alfa, 28 ans est d'origine Guinéenne. Arrivé en France depuis un an, c'est la première fois qu'il reste plus d'une semaine au même endroit. Dix personnes vivent avec lui dans cet appartement. Ils sont 110 au total dans l'immeuble, dont plus d'une trentaine d'enfants. Le bâtiment a été investi il y a 15 jours par un collectif de défense des migrants. Pour le collectif, qui explique qu'"à Rennes, il y a un grand nombre de bâtiments publics ou pas, qui peuvent être réquisitionnés, c'est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités" pour loger ces personnes en situation irrégulière, pour ne pas laisser les associations, "pallier leur lacune."
Une convention pour le propriétaire de l'immeuble
Le propriétaire des lieux Archipel Habitat ne cherche pas à les expulser, mais réclame qu'une convention soit signée pour être dans le bon droit. Le collectif, lui souhaite que ce soit la mairie qui signe le bail. Mais pour la mairie, c'est au collectif , "qui a pris la décision de pénétrer dans les lieux", de se constituer en association pour avoir un statut juridique et donc parafer la convention, car "il faut une base juridique", rappelle l'élu de la ville Frédéric Bourcier, "non seulement pour des questions de bien-vivre mais surtout pour la sécurité des personnes."Trouver une solution pour légaliser l'hébergement
Le collectif doit maintenant trouver la solution pour que les migrants puissent occuper légalement le bâtiment. Et si la solution n'est pas encore pérenne, la trêve hivernale commençant ce 31 octobre, Alfa et les 110 autres migrants du squatt pourraient rester dans les lieux pendant cinq mois, jusqu'au 31 mars.